L’écoconception en nutraceutique : effet de mode ou réel pilier pour l’avenir ?

Le secteur de la nutraceutique est en mouvement constant. Les innovations ne cessent d’émerger et les entreprises se tournent de plus en plus vers les consommateurs pour répondre au mieux à leurs attentes et besoins. Ainsi, il est intéressant de noter que depuis quelques années, l’impact environnemental est devenu un critère d’achat important pour 1 consommateur sur 2(1).

On voit donc apparaitre sur le marché le terme d’écoconception. Ce dernier décrit des produits pour lesquels la protection de l’environnement est intégrée dans la conception. L’objectif est de réduire les impacts environnementaux des produits tout au long de leur cycle de vie : extraction des matières premières, production, distribution, utilisation et fin de vie(2). L’écoconception est également réfléchie au niveau des emballages, par la réduction de leur impact négatif sur l’environnement.

L’écoconception en nutraceutique : de nouvelles opportunités.

Des opportunités d’écoconcevoir à tous les niveaux de production des compléments alimentaires.

La conception d’un produit en nutraceutique peut comporter de nombreuses étapes. C’est d’autant plus d’occasions pour les acteurs du secteur d’agir pour écoconcevoir. Il peut s’agir d’une réduction de l’impact carbone, d’un travail sur la localisation des filières ou encore sur le sourcing des ingrédients. La production représente également des coûts énergétiques importants qui peuvent être révisés. Aussi, les packagings et emballages représentent une réelle source d’innovation pour réduire les déchets rejetés, tant au niveau des industries que chez le consommateur.

L’écoconception : une réponse aux attentes des consommateurs.

Les consommateurs sont en demande d’un respect de l’environnement accru. En effet, près de 75% des consommateurs se disent intéressés par les produits avec des ingrédients upcyclés, si ces derniers ont un impact environnemental moindre(3). L’apposition de labels est également un critère de sélection pour les consommateurs. Pour les extraits végétaux par exemple, on pense au label Phytolia, et pour les produits issus de la pêche les labels MSC et Friend of the Sea.

Ces attentes du grand public sont positionnées dans une démarche globale de respect de la nature et de transparence. Une démarche qui se reflète dans les facteurs clés de succès d’un complément alimentaire en 2022 : la naturalité, l’origine et le sourcing durable(4).

Aussi, les tendances du marché évoluent en parallèle des attentes consommateur. On relève donc en ce moment les ingrédients éco-innovants, conçus selon des procédés d’extraction plus verts et avec un sourcing respectueux de l’environnement. Une autre grande tendance du marché est l’antigaspi, avec notamment les solutions upcyclées. Et pour finir, les produits issus du commerce équitable.

Voir : Compléments alimentaires innovants : les clés de la réussite.

L’écoconception en nutraceutique commence par des ingrédients plus durables.

Des méthodes de production plus respectueuses de l’environnement.

L’écoconception s’intègre au commencement de la filière, dès la production des ingrédients. Pour n’en citer que quelques-unes, de nombreuses méthodes de cultures existent, plus respectueuses de l’environnement : agriculture régénérative, agriculture de conservation ou encore permaculture. Et aussi l’agriculture biologique, qui est déjà bien ancrée dans le secteur. L’offre bio progresse plus vite que l’offre conventionnelle(5).

Un travail de relocalisation et de transparence au niveau du sourcing.

Le sourcing des ingrédients est un élément essentiel dans l’écoconception. Les industriels peuvent viser un sourcing local, avec un impact carbone lié au transport limité au maximum, ainsi qu’une revalorisation du territoire. Cependant, certains actifs sont parfois produits dans des zones spécifiques et ne peuvent l’être autre part. Des actions peuvent alors être mises en place pour choisir des moyens de transports à faible émission, ou encore veiller aux méthodes de culture sur place. L’enjeu est de justifier ces choix et de conserver une réelle transparence avec le consommateur.

Des extractions plus vertes.

Une étape phare de la conception est l’extraction des actifs. Cette étape est souvent réalisée avec des produits peu respectueux de l’environnement. Des progrès sont donc envisageables à ce niveau-là, par l’utilisation de solvants alternatifs.
Une attention particulière peut également être portée sur la consommation énergétique lors de l’extraction. Enfin, une autre option “plus verte” est de limiter la production de déchets et de favoriser la synthèse de coproduits.

Une solution qui a déjà fait ses preuves : l’upcycling des ingrédients.

L’upcycling est déjà bien présent dans tous les secteurs confondus. Ce recyclage par le haut (littéralement), suit un principe simple : transformer un matériau en un objet de valeur, dont la qualité est supérieure au matériau d’origine. Cette méthode de production est une solution aux problématiques de gaspillage et de surproduction des matières premières. Dans le secteur de la nutraceutique il est par exemple possible de penser aux fruits et légumes déclassés aux coproduits upcyclés, ou encore aux extractions végétales qui utilisent 100% de la plante.

Les packagings : un levier d’innovation pour écoconcevoir en nutraceutique.

De nombreuses options sont possibles pour écoconcevoir au niveau des emballages, réduire les déchets ainsi que les matériaux toxiques pour l’environnement. Voici un tour d’horizon des écoemballages envisageables :

  • Utiliser des matériaux recyclables (verre, papier, carton). Il existe déjà par exemple des pilluliers en carton.
  • Se tourner vers des matières premières biodégradables et compostables. On trouve sur le marché des bouteilles et bouchons développés à partir de produits végétaux, pour être biodégradables.
  • Les matériaux renouvelables tels que l’amidon ou le bois offrent une solution durable pour certains packagings. C’est le cas des bouchons en bois par exemple.
  • Les emballages biosourcés, fabriqués à partir de matière issue du vivant (pulpe de tomate, plastique biosourcé) font également leur apparition.

Enfin, afin de limiter l’impact carbone lié à la production, il est aussi possible de concevoir des kits de fabrication maison à base de poudres et gélules.

Chez Biofarma, nous réalisons des audits réguliers chez nos fournisseurs et leur faisons signer une charte d’engagement qualité, preuve de leur engagement et de leur sourcing.
Nos différentes normes attestent de la valeur des produits et des techniques de production que nous proposons.

– NF EN 17444 : bonnes pratiques de développement et de fabrication visant à prévenir la présence de substances interdites dans les denrées alimentaires destinées aux sportifs et les compléments alimentaires.

– FAIR TRADE : garantit aux producteurs un prix plus juste et aux travailleurs des conditions de travail décentes. Une prime additionnelle permet aux communautés de se développer.

– ECO CERT : certifie les produits alimentaires, vins et cosmétiques mettant en avant des piliers clés : une rémunération juste des producteurs, des conditions de travail justes, le respect des écosystèmes en promouvant la biodiversité et la durabilité des pratiques agricoles ainsi que la recherche d’impact positif à échelle locale.

Les acteurs de la nutraceutique ont l’opportunité d’innover tout au long de la chaine de valeur, du sourcing jusqu’à la distribution avec les packagings, en passant par les procédés d’extraction. Il est essentiel d’intégrer dès le départ cette notion dans la conception de produits à venir. Aussi, en plus d’être plus respectueux de l’environnement, l’écoconception peut être un élément différenciant sur ce marché en plein essor !

  1. Harris Interactive pour Synadiet. Baromètre 2022 de la consommation de compléments alimentaires en France. Mars 2022
  2. L’éco-conception des produits | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr)
  3. Innova Market Insights. “Shared Planet” leads Innova Market Insights’ Top Ten Trends for 2022. 2022.